En collaboration avec l'Université du Peuple, l'Institut français de Chine a organisé les 11 et 12 juillet deux cafés en sciences humaines et sociales dédiés à "la Chine vue par des écrivains français". Le 12 juillet, Christian Belin, spécialiste de la littérature française du XVIIème siècle, a invité à effectuer une promenade littéraire où se sont croisés La Mothe Le Vayer, Malebranche, Montesquieu, Voltaire, Diderot et de savants jésuites sinologues et montré comment le rêve chinois de la France classique a marqué les esprits des contemporains de Pascal ou de l'Encyclopédie.

Les Lettres d’Asie de Saint-John Perse. Un Occidental en Chine

Le 11 juillet 2012, Renée Ventresque, spécialiste de poésie moderne et contemporaine, a présenté les "Lettres d'Asie" de Saint-John Perse. Alors que la Chine est dans les années 60 au centre de toutes les conversations — en 1964, la reconnaissance de la République populaire par De Gaulle a fait grand bruit ; à partir de 1966, la Révolution culturelle provoque des réactions très contrastées —, le poète rédige une correspondance fictive où il réinvente son séjour de diplomate en Chine (1916-1921). Il revient aux "Lettres d'Asie" de brosser du secrétaire à la Légation de France un portrait très nuancé, de montrer en particulier que sa sympathie pour les Chinois n'implique aucun désaveu de l'Occident, qu'il reste en Chine un Occidental, attaché notamment à y défendre les valeurs de l'Europe.

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