Colette Deblé

Les dames de Saint-John Perse

21 mai – 15 novembre 2008

Vernissage de l'exposition en présence de l’artiste

mercredi 21 mai - 18 h

Fondation Saint-John Perse

Salle Dorothy Leger

Cité du Livre

Aix-en-Provence

du mardi au samedi, de 14 h à 18 h

entrée libre

« Pour comprendre ce qu’elle fait alors, en contrebande, quand elle cite,
ne pas oublier la mythologie où elle puise tant ».

Jacques Derrida,
Prégnances.

De son travail plastique, Colette Deblé dit ceci : « A-t-on jamais tenté d’explorer par les seuls moyens plastiques l’histoire de l’art ou l’un des ses aspects, comme le font l’historien ou l’essayiste à l’aide de l’écriture ? Mon projet est de tenter, à travers une infinité de dessins, de reprendre les diverses représentations de la femme depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours afin de réaliser une analyse visuelle des diverses postures, situations, mises en scène. »



Explorant le rapport fécond entre modèle et imitation, original et reproduction, l'artiste est engagée dans d’étroites collaborations avec de nombreux poètes, écrivains ou philosophes : Eugène Guillevic, Michel Butor, Jacques Derrida, Bernard Noël, Eugenio de Andrade, etc.


Elle s’est penchée ici sur le riche fonds photographique ayant appartenu à Saint-John Perse pour en faire surgir et en réinterpréter les figures féminines – leur donnant ainsi une seconde vie.



A travers ces lavis et figures de femmes, c’est une déambulation dans le cours d’une existence riche de rencontres et de mouvements qui nous est proposée : une enfance aux Antilles d’abord (1887-1899), sur laquelle veillent la mère Françoise Renée (née Dormoy) et les trois sœurs Éliane, Paule et Marguerite - suivie d’un premier exil en France (à Pau), où se déroule l’adolescence et se nouent les premières amitiés littéraires. Après ses études, Alexis Leger/Saint-John Perse débute une vie de diplomate en Chine (1916-1921) : il y sera marqué par la rencontre de la générale Dann Pao-Tchao.



Ces lavis évoquent également l’Europe et les États-Unis, où la guerre exila le poète en 1940 : amies, mécènes protectrices, figures d’artistes et d’intellectuelles des deux continents (Misia Sert, Mina Curtiss, Kathleen Biddle, Adrienne Monnier, Nadia Boulanger ou Victoria O’Campo) jalonnent ce parcours peu commun, dont la place centrale (place première et dernière) est occupée par l’américaine Dorothy Milburn, que le poète épousa en 1958 et avec laquelle il vécut jusqu’à sa mort en 1975.

 

Photos de l'exposition

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