Monique Virelaude

Hommage à l'œuvre poétique de Saint-John Perse

A Paris en mai 2010
    après Castera Verduzan puis Fleurance (Gers) en 2007 et 2009
         et bientôt à Aix-en-Provence à la Fondation, puis la Belgique...

Paris, Galerie de l'Angle
45 rue des Tournelles, Paris 3ème, Métro Chemin vert

17 au 30 mai, tous les jours, de 14 h 30 à 19 h

Vernissage de l'exposition le vendredi 20 mai à 18 heures 30
avec lectures d'extraits par un comédien et mini concert par un jeune guitariste :
Saint-John Perse en chansons


Affiche de l'exposition de Paris
Je m'en irai / avec les oies sauvages / dans l'odeur fade du matin

 

Et l'homme encore fait son ombre / sur la chaussée des hommes

 

La mer, entre les îles, est rose de luxure

 

Déploiements d'étoffes... / Confitures de rose à miel

 

photo : La Dépêche du midi

 

Présentation de Monique Virelaude

 

     Monique Virelaude a été portée à la peinture par l'œuvre poétique de Saint-John Perse. Elle traduit, par les couleurs de ses tableaux, un échange avec, comme médiateur, cette poésie. On assiste à une double créativité, l'écrit ainsi que l'art pictural.

 

     Elle confie : 

Il y a des mots, des musiques qui nous rendent plus "vastes", elles sont dites pour l'oreille interne. La poésie de Saint-John Perse offre une immensité sans autre décor qu'elle-même. "Comme celui qui quête, à bout de sonde, l'argile rouge des grands fonds pour modeler la face de son rêve… comme celui qui marche sur la terre à la rencontre des grands lieux", écrit Saint John Perse. Lentement, cette immensité s'est instituée en valeur première et intime. Le goût de peindre progresse à mesure que l'intimité s'approfondit dans le rythme de l'écrit du poète, il y a des couleurs à l'intérieur des mots. Chacun reconnaîtra dans ce qu'il aime profondément, ce plus qui nous habite, une douce matière silencieuse, un lieu de grâce et de merci.

     Saint-John Perse a reçu d'André Malraux, ministre de la Culture, le Grand Prix national des lettres en 1959. Pour lui, la poésie est "sœur de l'action et mère de toute création". Il fut couronné dès 1960 par l'attribution du Prix Nobel de littérature. Il eut dans toute son œuvre (une œuvre si admirée à la fois dans la minutie de son expression et épique dans le souffle qui l'anime) un attachement à l'exigence. Elle se veut avant tout vivante dans un style propre et reconnaissable entre tous. Une poésie du lien de l'homme avec le cosmos, dédiée à la plénitude de l'existence.

 

     Saint-John Perse disait :

Donner à voir, cela est faire un acte de partage vers des étendues plus vastes que nous. Il s'agit d'un vœu humain.

 

(article paru dans La Dépêche du midi 
à l'occasion de l'exposition de Fleurance (Gers) en 2009, texte intégral consultable ici)

 

Pour découvrir en fac similé un autre article paru dans La Dépêche du midi
à l'occasion de l'exposition au casino de Castera Verduzan (Gers) début 2007, cliquer ici

 

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