Annexe IV Déclaration de Jean de Noblet à la presse, 23 août 1929

Elle a paru à partir du 23 août 1929 in Le Journal des Débats, L’Écho de Paris, L’Ami du Peuple, La Volonté, L’Action française bien sûr et Le Figaro, et en province entre autres dans Le Progrès de la Somme, L'Express du Midi and La Dépêche.

La divulgation du compromis naval franco-anglais
Une déclaration de M. de Noblet

À la suite d’un non-lieu rendu par la justice, Mrs. de Noblet, diplômé des sciences politiques, licencié ès-lettres, docteur en droit, Secrétaire d’ambassade, mis en cause par M. Deleplanque dans l’affaire du document naval, a fait à la presse les déclarations suivantes :

« J’ai gardé le silence au début de cette affaire, ma situation de fonctionnaire m’obligeant à laisser à mon département le soin de donner des éclaircissements comme il le jugerait opportun sur un incident administratif qui touchait à de graves problèmes politiques.

« J’ai toujours affirmé que je n’avais jamais donné aucune pièce à M. Deleplanque, que je connaissais à peine et que les documents en usage au service de la presse n’avaient pas été soustraits et se trouvaient dans leur dossier quand j’avais quitté Paris.

« Les constatations faites par la justice ont établi que MM. Hearst et Horan m’étaient totalement inconnus et que M. Deleplanque ne m’avait jamais vu, et en de très rares circonstances, qu’au ministère et en l’exercice de mes fonctions.

« De plus, la preuve a été faite que ce n’est pas le document confié au service de la presse qui a pu se trouver en la possession de MM. Deleplanque, Hearst et Horan, le seul exemplaire détenu par ce service ayant été retrouvé intact dans le dossier.

« Enfin, des témoignages précis ont démontré que M. Deleplanque cherchait encore ces documents plusieurs jours après mon départ en congé, dans l’intervalle d’une semaine qui a séparé mon départ de la publication.

« L’absence de M. Horan n’a pas permis de savoir d’où provenaient les pièces parvenues entre ses mains et emportées en Amérique par M. Stanbury[1], mais il est indiscutable que mon attitude a toujours été correcte et que la responsabilité de la fuite n’incombe pas à mon service.

« Je suis heureux de pouvoir donner ces précisions, maintenant que les faits ont été rétablis et qu’une inculpation odieuse a été écartée. »

Nous donnons acte très volontiers à M. de Noblet de sa déclaration.

L’Écho de Paris, 24 août 1929.

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[1] Stanbury, collaborateur de Hearst, n’a pas été identifié.

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