Emerson, Saint-John Perse and modernist poetics
Anita Patterson
Boston University
S’il existe de nombreuses études au sujet de l’attrait d’Emerson pour le bouddhisme, la façon dont cette affinité a favorisé un dialogue intertextuel à l’aube du Modernisme a été relativement peu abordée. Dans le présent article, je vais réexaminer ce thème en montrant que Ralph Waldo Emerson a joué un rôle important dans les travaux de T. S. Eliot et de Saint-John Perse puisque leur fascination commune pour le bouddhisme a suscité des réflexions intertextuelles avec Emerson, and, à travers Emerson, entre eux.
C’est pendant sa jeunesse qu’Emerson a découvert pour la première fois les cultures asiatiques. Son oncle, Ralph Haskins, dont Emerson tient son prénom, exerçait des activités de négoce avec l’Asie de l’Est et rentra d’un voyage en Chine peu de temps après sa naissance[1]. Kenneth Cameron explique que le père d’Emerson, le révérend William Emerson, était le fondateur et rédacteur en chef du magazine littéraire Monthly Anthology and Boston Review, qui publia en 1805 ce qui serait peut-être la première traduction du sanscrit aux États-Unis[2]. Emerson était étudiant à Harvard College à une époque où il y avait un grand intérêt pour les traditions de l’indianisme et une grande partie de ce qu’il lut dans des articles sur l’hindouisme lorsqu’il était étudiant en licence a éveillé son goût pour le bouddhisme dans la suite de son parcours universitaire[3]. Comme le relève Robert Richardson, en dépit du manque d’écrits importants et de comptes rendus favorables dans des langues qu’il maîtrisait, Emerson comprit très vite l’importance et l’intérêt du bouddhisme[4].
Bien qu’Emerson ne mentionne explicitement le bouddhisme pour la première fois qu’en 1841, dans une lettre à Margaret Fuller, il entendit parler du bouddhisme d’Asie de l’Est dès 1831. Dans une lettre adressée à son frère du 24 mai 1831, Emerson écrit qu’il a récemment lu les huit ou neuf premières leçons du premier tome des Cours de l’histoire de la philosophie moderne de Victor Cousin, published in 1829 Paris[5]. Cette lecture de V. Cousin survint pendant une époque de transition et de crise pour Emerson, une période pendant laquelle il se posait des questions fondamentales sur sa foi et sa vocation et qui aboutit finalement à la démission de sa charge pastorale à la Second Church de Boston le 9 September 1832[6]. En décembre 1833, il partit pour l’Italie puis se rendit à Paris à la mi-juin, où il visita le Louvre et le Jardin des Plantes et assista à des conférences à la Sorbonne et au Collège de France.
Dans Cours de l’histoire, V. Cousin souligne l’importance du bouddhisme au sein de l’histoire de la philosophie, développe les connections historiques et doctrinales entre l’hindouisme et le bouddhisme et surtout, fait référence à un texte récent d’Eugène Burnouf publié par la Société Asiatique de Paris[7] dans le Asian Journal de mars 1825. In 1826, E. Burnouf publia Essai sur le pali, le premier livre de grammaire portant sur l’une des langues du bouddhisme, ce qui permit de donner accès à la langue dans laquelle est écrit le plus ancien canon bouddhique. In 1832, un an seulement avant le séjour d’Emerson à Paris, E. Burnouf fut élu au Collège de France, élection qui marqua ainsi le commencement des études bouddhiques en Europe. L’un des premiers grands textes du bouddhisme que E. Burnouf décida de traduire fut le Sutra du Lotus, or Le Lotus de la bonne loi. Puis, in 1844, E. Burnouf publia Introduction à l’histoire du bouddhisme indien, qui traça la voie de la recherche universitaire sur le bouddhisme pour le siècle à venir.
Therefore, nous savons qu’Emerson se trouvait à Paris au moment où les études européennes sur le bouddhisme étaient en train de se développer aux débuts des années 1930 et qu’en plus, comme l’a démontré Raymond Schwab, la capitale française était le centre des études orientales à cette époque[8]. Ralph L. Rusk indique que dans les documents d’archive d’Emerson, il y a un exemplaire des plans des leçons de la Sorbonne auxquelles il assista pendant le second semestre de 1833 qui mentionne divers cours, certains notamment enseignés par V. Cousin, et un exemplaire du programme du Collège de France qui cite une conférence de E. Burnouf sur la langue et la littérature sanscrites[9]. Emerson commença à s’intéresser de plus en plus au bouddhisme dans les années 1830 and 1840, contrairement à la plupart des Américains qui avaient très peu entendu parler du bouddhisme jusqu’à ce que celui-ci devienne à la mode dans les années 1860-1870[10]. Nous savons qu’il a lu à maintes reprises la traduction d’un livre indien sur Bouddha parce que ce dernier apparaît sur les listes de 1836, 1838 and 1840 de son journal : une lecture qui, d’après Frédéric Carpenter, a visiblement influencé l’écriture d’Emerson[11]. Il est aussi certain qu’Emerson connaissait la version des manuscrits du Sutra du Lotus traduite du sanscrit au français par E. Burnouf en 1839 car des extraits de cette traduction faisaient partie de deux articles de La Revue Indépendante from 1843, « Fragments des prédications de Bouddha » et « Considérations sur l’origine du bouddhisme », et qu’Emerson avait traduit des passages du deuxième article en anglais dans son journal cette année-là.
À cette époque, Emerson était l’éditeur de The Dial et il y publia le même extrait, traduit du français à l’anglais soit par Elizabeth Peabody, soit par Thoreau, soit par Emerson lui-même, et qui parut dans la publication de janvier 1844 sous le titre de « The Preaching of Buddha »[12]. C’est cette publication dans The Dial d’une partie du Sutra du Lotus qui ouvrit la voie à ce que Thomas Tweed a appelé la conversation américaine sur le bouddhisme[13].
Ronald Bosco, Joel Myerson, et Daisaku Ikeda ont noté la façon dont la thèse de la correspondance fait écho au concept bouddhique de la coproduction conditionnée qui énonce que toute chose n’existe qu’en relation avec d’autres[14]. En effet, la prémisse intellectuelle qui sous-tend la perspective bouddhique a sans doute contribué à éveiller l’intérêt d’Emerson à cette époque. L’expérience d’Emerson au Jardin des Plantes, telle qu’elle est racontée dans son journal de 1833, nous montre qu’il faut non seulement prendre plus au sérieux l’attrait d’Emerson pour les sciences mais que l’on doit aussi prendre en compte la façon dont sa connaissance du bouddhisme a initié sa révélation naturaliste[15].
Il y a encore bien d’autres références révélatrices au bouddhisme dans les journaux d’Emerson. However, c’est dans sa conférence « The Transcendentalist » que l’on trouve la preuve qu’Emerson lui-même considérait qu’il existait un lien entre sa pensée et celle du bouddhisme. C’est lors de cette conférence, donnée en 1842 au temple maçonnique de Boston, qu’Emerson associe explicitement le bouddhisme au transcendantalisme, en déclarant que le bouddhiste est un transcendentaliste[16]. Dans cette conférence, et dans son essai « Compensation » paru l’année précédente, Emerson imagine un univers au sein duquel les bonnes actions produisent des effets positifs et les mauvaises actions produisent des effets négatifs – une théorie qui, d’après Arthur Versluis et d’autres chercheurs, a été façonnée par le principe du karma que l’on retrouve dans le bouddhisme et l’hindouisme[17]. De plus, les critiques s’accordent à dire que l’un des passages les plus marquant du texte d’Emerson intitulé Nature, dans lequel il devient un œil transparent, évoque la notion bouddhique de l’abnégation ou du non-soi[18]. Sharon Cameron avance que chez Emerson l’individualité est la plus prononcée au moment de son annihilation et que l’on devrait étudier cette dialectique récurrente, la construction et la déconstruction de l’individualité, à la lumière de son intérêt pour le bouddhisme[19]. C’est pourquoi, comme le fait remarquer Alan Hodder, l’inclination perceptible d’Emerson pour le bouddhisme pourrait expliquer en partie le fait que ses œuvres aient influencé les milieux intellectuels japonais sous l’ère Meiji, époque à laquelle « Compensation » fut le tout premier essai à être traduit en japonais par Nakamura Masano en 1888[20]. Otherwise, l’interprète de renom du bouddhisme zen, Daisetz T. Suzuki, publia son « Essay on Emerson » en 1896 et évoqua des années plus tard la forte impression que la lecture d’Emerson produisit chez lui[21].
L’intérêt qu’Emerson portait au bouddhisme a-t-il contribué à la formation de son héritage littéraire ? Et si c’est le cas, de quelle façon ? Le parcours académique de T. S. Eliot laisse à penser qu’il est fort probable qu’Eliot était parfaitement au courant qu’Emerson s’intéressait de très près au bouddhisme. Par exemple, au cours de ses études de troisième cycle, Eliot aurait sans doute appris, en lisant les travaux du spécialiste du sanscrit et philologue F. Max Müller, que ce dernier avait dédié à Emerson son étude comparée en histoire des religions, fondatrice du genre, Introduction to the Science of Religion. Qui plus est, lorsqu’il assista durant l’année scolaire de 1913-1914 à un autre cours, appelé « Philosophy 24a: Schools of Religious and Philosophical Thought in Japan » et enseigné par le spécialiste japonais de l’histoire des religions Masaharu Anesaki, Eliot obtint un exemplaire de « la parabole des herbes médicinales » issue du Sutra du Lotus, celle-là même qu’Emerson publia dans The Dial[22]. Une publication que M. Anesaki, qui dressait régulièrement des comparaisons entre le bouddhisme et l’unitarisme et qui était affilié à la communauté unitarienne de Boston ainsi qu’à la mission unitarienne au Japon, ne pouvait ignorer et dont il fit sans doute part à sa classe[23].
De nombreux critiques se sont penchés sur les allusions qu’Eliot fait au bouddhisme Hinayana dans la section de The Waste Land intitulée « The Fire Sermon » mais personne, à ma connaissance, n’a relevé l’importance du passage bouddhique Mahayana choisi et publié par Emerson dans The Dial, bien que les images et l’accent herméneutique de ce texte trouvent de remarquables et profondes résonances dans The Waste Land. Dans The Waste Land, comme dans la parabole des herbes médicinales, le tonnerre et l’eau représentent le difficile travail de médiation et d’interprétation culturelles requis dans la transmission des enseignements bouddhiques Mahayana. Les séries de perspectives culturelles tirées de l’hindouisme et du judéo-christianisme qui apparaissent dans la cinquième partie de The Waste Land, « What the Thunder Said », prennent une signification encore plus accrue lorsque l’on prend en compte le fait qu’Eliot connaissait sûrement cette parabole des herbes médicinales publiée par Emerson. La version traduite dans The Dial dépeint une scène dans laquelle un immense nuage, retentissant du grondement du tonnerre, répand sur la terre cette eau homogène dont les plantes se nourrissent chacune selon leur force et leur objet. La pluie, nous dit-on, représenterait les enseignements de Bouddha, tandis que les plantes symboliseraient les différentes capacités des êtres vivants qui entendent et se nourrissent de ces enseignements en fonction de leurs aptitudes et besoins propres. Cette parabole nous montre la façon dont Bouddha déploie habilement différents moyens et techniques afin d’adapter ses enseignements aux capacités de ses auditeurs, illustrant ainsi l’un des principes clés du modèle Mahayana[24]. L’évocation évidente d’Eliot de cette parabole bouddhique d’Asie de l’Est alliée au dilemme de l’interprétation qui est mis en scène de manière saisissante à la fin de The Waste Land à travers la parabole hindou du tonnerre, illustrant le thème biblique de l’eau comme métaphore de la transmission qu’Eliot nomme « water-dripping song[25] », renforce ainsi la cohérence formelle du poème. Le chant de l’eau qui coule et la parabole des herbes médicinales présagent tous deux l’espoir et la renaissance, ce qui apporte un caractère essentiel, spécifiquement américain, at The Waste Land.
Il y aurait encore beaucoup de choses à dire au sujet des influences bouddhistes chez Emerson et du rôle considérable de l’interculturalité Est-Ouest dans le développement de la poésie moderniste. Par exemple, alors qu’il est connu qu’Eliot traduisit Anabasis de Saint-John Perse, on a très peu exploré leur goût commun pour les œuvres d’Emerson. Renée Ventresque raconte que Saint-John Perse commença à lire les Sept essais d’Emerson, la troisième édition préfacée par Maurice Maeterlinck, in 1908 et qu’il possédait, en outre, une traduction française de Conduct of Life datant de 1909 qu’il lut « avec conviction[26] ». R. Ventresque souligne que cette lecture nourrit l’épanouissement intellectuel et moral de Saint-John Perse à un tournant décisif de sa vie : « Intellectuellement il se cherche … Par les fidélités, les ralliements ou les rejets qu’elle fait paraître, la lecture des Sept essais d’Emerson éclaire tout un pan essentiel de la démarche intellectuelle et morale d’Alexis Leger telle que sa correspondance la donne à voir entre 1908 and 1909[27] ». Tout comme Emerson, Saint-John Perse portait un intérêt de longue date à l’interculturalité Est-Ouest et l’expérience qu’il fit enfant d’un rituel hindou servit de point de départ à son attrait futur pour le bouddhisme[28]. Pendant ses études à l’Université de Bordeaux, Saint-John Perse se passionna pour « l’indianisme » et étudia le sanscrit, et il aurait donc très bien pu trouver les ouvrages d’Eugène Burnouf et de F. Max Müller à la bibliothèque de la faculté. Saint-John Perse possédait un exemplaire de Bouddha, life, sa doctrine, sa communauté, écrit par H. Oldenberg, et l’on peut aisément supposer que leur connaissance du bouddhisme ait encore accentué les affinités de Saint-John Perse pour Emerson[29]. R. Ventresque nous dit que pendant qu’il rédigeait Winds, lors de son séjour sur l’île de « Seven Hundred Acre Island » dans le Maine, Saint-John Perse relut les textes d’Emerson et que cette redécouverte de l’auteur américain a largement inspiré la géographie spirituelle du poème[30]. J’ajouterais à cela la référence que Saint-John Perse fait au figuier des banian dans le poème « Pluies », écrit lui aussi durant son exil américain, qui fait expressément allusion à Emerson qui employa le même symbole dans « Compensation » pour évoquer le principe du karma commun au bouddhisme et à l’hindouisme. Chez Emerson, le figuier « banian » apparaît à la dernière ligne de « Compensation » pour illustrer que même les tragédies peuvent apporter, en contrepartie, à une ténacité, une créativité et une lucidité consolatrices[31]. L’étendue et la profondeur de l’influence d’Emerson sur Saint-John Perse est visible dès les premières lignes de « Pluies », dans lesquelles Saint-John Perse décrit « Le banyan de la pluie » qui « prend ses assises sur la Ville[32] ». Là, comme dans la parabole des herbes médicinales et The Waste Land d’Eliot, la pluie salutaire, « ce lait d’eau vive[33] », nourrit la parole poétique et permet l’éclosion « d’idées nouvelles[34] ». À l’instar d’Emerson, Saint-John Perse était attiré par le banian en tant que symbole de l’enrichissement de l’individualité et de l’interculturalité Est-Ouest pratiqué par l’artiste du Nouveau Monde afin de semer les graines et de cultiver une tradition naissante.
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* Traduit de l’anglais par Constance Vottero, Boston University.
[1] David Haskins, Memoir of Ralph Haskins, Cambridge, John Wilson, 1881, p. 8‑9.[2] Kenneth Cameron, « Young Emerson’s Orientalism at Harvard », « Indian Superstition » by Ralph Waldo Emerson, Friends of Dartmouth Library, 1954, p. 14.
[3] K. Cameron, « Young Emerson’s Orientalism at Harvard », op. cit., p. 18-20, 24, 26.
[4] Robert Richardson, Emerson: The Mind on Fire, University of California Press, 1995, p. 393.
[5] R. W. Emerson, The Letters of Ralph Waldo Emerson, ed. Ralph L. Rusk et Eleanor M. Tilton, Columbia University Press, 1939-1995, vol. 1, p. 132.
[6] Lawrence Buell, Emerson, Harvard University Press, 2003, p. 21; R. Richardson, Emerson : The Mind on Fire, op. cit., p. 139; Joseph Urbas, Emerson’s Metaphysics: A Song of Laws and Causes, Lexington Books, 2016, p. 77-85.
[7] Victor Cousin, Cours de l’histoire de la philosophie moderne, vol. 1, Pichon et Didier, 1829, p. 178, note 1.
[8] Raymond Schwab, The Oriental Renaissance: Europe’s Rediscovery of India and the East, 1680-1880, traduction de Gene Patterson-Black et Victor Reinking, Columbia University Press, 1984, p. 46 and 111.
[9] R. W. Emerson, The Letters of Ralph Waldo Emerson, op. cit., vol. 3, p. 220-221, note 15.
[10] Carl T. Jackson, The Oriental Religions and American Thought: Nineteenth-Century Explorations, Greenwood Press, 1981, p. 56, 141.
[11] Frederic Carpenter, Emerson and Asia, Harvard University Press, 1930, p. 108.
[12] Kevin Van Anglen, « Inside the Princeton Edition: “The Preaching of Buddha” », The Thoreau Society Bulletin, no. 278 (2012), p. 3-5.
[13] Thomas Tweed, The American Encounter with Buddhism, 1844-1912: Victorian Culture and the Limits of Dissent, Indiana University Press, 1992, p. xix.
[14] Ronald Bosco, Joel Myerson, et Daisaku Ikeda, Creating Waldens: An East-West Conversation on the American Renaissance, Cambridge, Dialogue Path Press, 2009, p. 100-102.
[15] R. W. Emerson, The Journals and Miscellaneous Notebooks of Waldo Emerson, ed. William H Gilman et al., Columbia University Press, 1939-1995, vol. 4, p. 199-200.
[16] Id., The Collected Works of Ralph Waldo Emerson, ed. Alfred R Ferguson, Joseph Slater, Douglas Emory Wilson, Ronald A. Bosco et al., The Belknap Press of Harvard University Press, 1971-2013, vol. 1, p. 168.
[17] Arthur Verluis, American Transcendentalism and Asian Religions, Oxford University Press, 1993, p. 58; Arthur Christy, The Orient in American Transcendentalism: A Study of Emerson, Thoreau and Alcott, Columbia University Press, 1932, p. 98-105; C. T. Jackson, The Oriental Religion and American Thought: Nineteenth-Century Explorations, op. cit., p. 54.
[18] R. W. Emerson, The Collected Works of Ralph Waldo Emerson, op. cit., vol. 1, p. 37; R. Richardson, Emerson: The Mind on Fire, op. cit., p. 393; John Rudy, Emerson and Zen Buddhism, Edwin Mellen Press, 2001, p. 50; Yoshinobu Hakutani, East-West Literary Imagination: Cultural Exchanges from Yeats to Morrison, University of Missouri Press, 2017, p. 45-47.
[19] Sharon Cameron, Impersonality: Seven Essays, University of Chicago Press, 2007, p. viii, 93-94.
[20] Alan Hodder, « Asia in Emerson and Emerson in Asia », Mr. Emerson’s Revolution, ed. Jean McClure Mudge, Cambridge, Open Book, 2015, p. 401.
[21] Daisetz T. Suzuki, Zen and Japanese Culture, Princeton University Press, 1959, p. 343-344; Shoji Goto, The Philosophy of Emerson and Thoreau: Orientals Meet Occidentals, Edwin Mellen Press, 2007, p. 74.
[22] Robert Crawford, Young Eliot: From St. Louis to The Waste Land, Farrar, Straus and Giroux, 2015, p. 176.
[23] Cleo McNelly Kearns, T. S. Eliot and Indic Traditions: A Study in Poetry and Belief, Cambridge University Press, 1987, p. 78.
[24] « The Preaching of Buddha », The Dial, 1844, p. 398-399.
[25] T. S. Eliot, The Waste Land. The Poems of T. S. Eliot, ed. Christopher Ricks et Jim McCue, vol 1, Johns Hopkins University Press, 2015, p. 691.
[26] Renée Ventresque, « Emerson, Ralph Waldo (1803-1882) », Saint-John Perse dictionary, ed. Henriette Catherine LEVILLAIN you Mayaux, Honoré Champion, 2019, p. 333-334.
[27] R. Ventresque, Saint-John Perse in his library, Honoré Champion, 2007, p. 27-28.
[28] Erika Ostrovsky, Under the Sign of Ambiguity: Saint-John Perse / Alexis Leger, New York University Press, 1984, p. 27-28.
[29] R. Ventresque, Saint-John Perse in his library, op. cit., p. 105, 109-110.
[30] Id., « Winds et les muses du Nouveau Monde. Saint-John Perse lecteur des transcendentalistes américains », Souffle de Perse, No. 13, 2008, p. 81 ; R. Ventresque, Saint-John Perse in his library, op. cit., p. 23.
[31] R. W. Emerson, The Collected Works of Ralph Waldo Emerson, op. cit., vol. 1, p. 37; R. Richardson, Emerson: The Mind on Fire, op. cit., vol. 2, p. 73.
[32] Saint-John Perse, « Pluies », I, OC, p. 141.
[33] Id., ibid.
[34] Id., « Pluies », VIII, OC, p. 153.