Signé Douglas
Cette manifestation, prévue le 17 octobre, n’a pas eu lieu.
Elle est reportée à une date ultérieure
Le jeudi 17 octobre 2013 à 18 h 30,
dans le cadre de la 3e édition du Festival des Outre-Mers
à la Fondation Calouste Gulbenkian, Paris (entrée libre)
39 boulevard de la Tour-Maubourg 75007 Paris
« Signé Douglas »
La correspondance de Saint-John Perse et Calouste Gulbenkian
Rencontre littéraire avec
Gérard Lamoureux, délégué général du Festival des Outre-Mers,
Henriette Levillain, professeur émérite à l’Université de Paris IV-Sorbonne,
Vasco Graça Moura, directeur de la Fondation Calouste Gulbenkian, Lisbonne.
Présentation
Cette correspondance entre l’homme d’affaires-collectionneur et le poète-diplomate, archivée à la Fondation Calouste Gulbenkian de Lisbonne, commence après l’exil aux États-Unis de Saint-John Perse et se termine un an avant la mort de Gulbenkian (1946-1954). Elle est composée de 52 lettres d’Alexis Leger, alias Saint John Perse (surnommé Douglas), longues et denses, et de 37 lettres de Calouste Gulbenkian (surnommé aussi Douglas…).
Devinant les difficultés morales et financières d’Alexis Leger, le milliardaire et philanthrope lui proposa une allocation régulière, en échange de quoi il obtiendrait de la part de l’ancien diplomate des informations sur la situation politique internationale vue des États-Unis. La conversation entre les deux hommes entrelace deux thèmes principaux : les préoccupations liées, en pleine guerre froide, aux menaces d’une éventuelle troisième guerre mondiale ; les projets d’aménagement du parc des Enclos. On découvre donc deux visages nouveaux de Saint-John Perse : un diplomate aux visions planétaires, marqué par son expérience personnelle du désastre de l’entrée en guerre et informé aux sources américaines ; un paysagiste, connaisseur en terre et climat normands et expert en botanique. Le ton amical de la conversation permet des évocations plus intimes, en particulier chez ces deux hypocondriaques, les préoccupations de santé, le deuil et la tristesse de l’éloignement.
D’origine arménienne, créateur de la Turkish Oil Company et grand homme d’affaires, Calouste Gulbenkian rencontra Alexis Leger, alors directeur de cabinet d’Aristide Briand (1925). Gulbenkian avait une des fortunes les plus colossales de son temps et une collection de peinture reconnue mondialement. En France, il se partageait entre un hôtel particulier avenue d’Iéna surmonté d’une terrasse avec volière d’oiseaux et un parc au-dessus de Deauville, Les Enclos, où il projetait de construire une maison.
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