Printemps des poètes 2023 : Frontières avec Marianne Catzaras, Sofía Karámpali Farhat, Laura Lutard, Anna Malihon et Éric Sarner

Samedi 18 mars à 16h30, Amphithéâtre de la Manufacture
entrée libre

Pour cette 25è édition du Printemps des poètes dont le thème, oh combien brûlant, est Frontières, la Fondation Saint-John Perse invite des poètes venant d’horizons très divers : Liban, Ukraine, Grèce, Tunisie, France. L’après-midi sera ouverte par une lecture de textes de poètes iraniennes. Nous vous convions à venir écouter leurs voix et à échanger avec elles et eux.

« Et nos poèmes encore s’en iront sur la route des hommes » – Saint-John Perse

La rencontre s’ouvrira par une lecture de textes de poètes iraniennes en bilingue par Ali Zare Ghanatnowi et Mathieu Pirro. Puis elle se poursuivra par des lectures et échanges avec les poètes invités. Ces moments seront ponctués par des pièces instrumentales persanes jouées par Houtin Baghdadi.
La Fondation vous convie ensuite à 18h30 au vernissage de l’exposition JAZZ-DADA, Serge Chamchinov et Anne Arc. Tableaux, dessins et livres d’artistes.

© Vassilis Chérif

Marianne Catzaras est née à Djerba, en Tunisie, de parents grecs. Après des études de littérature à la Sorbonne, elle se consacre à la photographie : portraits, minorités, mémoire des pierres, paysages du bout du monde y côtoient parfois un univers insolite où les confins du réel s’ouvrent à l’imaginaire. Ses photographies, exposées dans de nombreux pays de la Méditerranée, sont nourries par la poésie qu’elle n’a jamais cessé d’écrire. Pour dénouer les silences du monde visible. En 2021, les Éditions Bruno Doucey publient son recueil J’ai fermé mes maisons.

 

 

© D.R.

Née au Sud-Liban en 1994 dans une famille gréco-libanaise, Sofía Karámpali Farhat passe les dix-huit premières années de sa vie au Liban avant de venir s’installer à Paris. Elle écrit surtout en français, sa langue d’adoption, afin d’aborder en poésie des sujets tels que la guerre, l’exil, la résistance ou l’érotisme queer. En parallèle, elle est chercheuse en géopolitique, spécialiste du Proche-Orient, traduit des romans et de la poésie de l’arabe au français et développe une activité artistique pluridisciplinaire. Zaatar est son premier recueil.

 

 

 

© Gautier-Berr

Née en 1988 dans une famille d’origines martiniquaise et bordelaise, Laura Lutard est à la fois comédienne, metteuse en scène et poétesse. Formée au jeu classique comme à la performance, elle travaille pour divers spectacles en France et en Europe. Elle assure par ailleurs la direction de YAKSHI Compagnie qu’elle a impulsée en 2018 dans le but de porter la poésie contemporaine à la scène, et co-dirige Le Bordel de la Poésie de Paris. Au bord du bord, paru en 2022 aux Éditions Bruno Doucey, est son premier recueil.

 

 

 

 

© D.R.

Anna Malihon (Ukraine, Kyiv). Autrice des recueils poétiques, On sonne à la porte (2003), Transfusion du sang (2012), Aux vaisseaux délaissés (2012), Une pluie primitive (2013), Roseraie (2020) – en ukrainien, «Burnt skin» (traduit en anglais par Olena Jennings,  «Undeground books», New York, 2016), du roman Teach Her How To Do It (2013), (« Apprends-lui à le faire »), d’un récit-conte, Album magique de Caroline (2015). Participante des festivals ukrainiens et internationaux, lauréate de différents prix littéraires. Ses œuvres ont été traduits en bulgare, polonais, tchèque, géorgien, anglais, français et d’autres langues encore.

 

© Francesca Mantovani/Gallimard

Poète, écrivain et également journaliste, Éric Sarner est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages ainsi que de nombreux poèmes, textes ou articles en revues. Il a publié entres autres : Regarde par la fenêtre (Éd. Akinomé 2017), Solitude des mots (Éd. Tarabuste, 2018), 22 Figures au passage (Éd. Les Venterniers, 2015) et Cœur chronique (Éd. Castor astral, 2013) lequel a reçu le Prix Max Jacob en 2014. En 2012, était paru le récit Un voyage en Algéries (Éd.Plon). En tant que documentariste, il a signé une vingtaine de films dans les domaines de la culture et du voyage, dont Sénac, Jean, Algérien, poète, en 2010. En 2015, il a réalisé Le Ravissement de Palmyre, un ciné-poème autoproduit.  En début d’année 2021, trois de ses recueils ont été réunis en un volume dans la prestigieuse collection Poésie/Gallimard sous le titre Sugar et autres poèmes. En 2022, il est l’auteur d’une nouvelle traduction en français de La Tempête de William Shakespeare.

 

Écrivain, cinéaste et réalisateur iranien actif depuis l’an 2000, Ali Zare Ghanatnowi a été impliqué dans plus de vingt films notamment des films d’animations, des courts métrages et des documentaires. Son travail est récompensé par de nombreux prix internationaux. Il étend sa pratique artistique à l’écriture et à l’illustration. Il prône la défense de la liberté et s’oppose à la censure. Contraint de fuir l’Iran en 2019 après plusieurs années de prison.

 

Mathieu Pirro est auteur compositeur interprète depuis plus de 25 ans. Il a publié six albums et s’est produit dans toute la France et au delà.

 

Houtin Baghdadi a eu la grande chance de bénéficier d’une éducation multiculturelle, ayant vécu sur 3 continents différents, l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Il est convaincu que la terre est un seul pays. Il reste attaché aux valeurs de paix, et d’équité. Á son niveau il essaie de contribuer à différentes causes telles que l’unité du monde, l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, la possibilité que soit donné à chaque être humain de vivre dans une société juste et respectueuse de ses différences. Il est sensibilisé et peiné par la persécution de ses corréligionnaires, membres de la Foi Baha’ie. Les baha’is qui résident en Iran sont victimes d’un génocide depuis plus de 200 ans, avec une recrudescence forte depuis la révolution iranienne.
Parmi les poèmes qui vont être lus ce soir, figurent ceux de deux poétesses de renom, de Tahereh , première femme à avoir enlevé son voile en Iran, et cela au 19e siècle, et de Mahvash Sabet emprisonnée à ce jour dans des conditions effroyables juste pour avoir œuvré pour un monde empreint d’amour et de justice.
Par ailleurs, Houtin Baghdadi est médecin anesthésiste à l’Hôpital d’Aix-en-Provence, chef de service, président du Comité d’éthique et expert judiciaire près de la Cour d’appel d’Aix en Provence. Il va jouer de deux instruments iraniens qui sont le Târ et le Santour.

 

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